Agri agri ...pffff ou vais je ?
Février 2011,il est temps de songer au lieu "d'atterrissage" ,je veux dire par là,le lieu ou ado2 et moi pourrons nous installer.Je prospecte,nous visitons et discutons,vous décidez.
Je crois que ce qui m'exaspère au plus haut point c'est :
-QUOI 2 femmes sur une exploitation?
-oui,mère et fille
-oui ,mais pas d'homme?
-non
-et le gars là ,il viendra donner sa patte le week end? (comprendre par là boyfriend d'ado2 qui n'a rien à voir avec la choucroute dansla mesure ou il est en ecole pour être..ingénieur informatique! mais chuutttttt)
-sans doute.....
Bandes de machos arriérés! Ben oui MEME des femmes peuvent grimper sur un tracteur,aider à un vêlage et pire encore utiliser ce qu'elles ont entre ... (obsédésssssssss) les 2 oreilles ,oui oui nous avons un CERVEAU et l'on sait aussi s'en servir.Fabuleux non?
Bref, encore se battrre contre les préjugés.Ceci dit je note que les plus réticents sont en fait les plus réticentES .Eh oui,ce sont les dames qui trouvent cela non pas étonnant mais inimaginable.Habitudes ancrées,ancestrales de l'homme au travail,la femme à la maison aux fourneaux,à l'éducation des enfants,à l'entretient de la maison.Oui mais voilà,ça ne m'amuse pas du tout moi la maison,je suis mille fois mieux sur un tracteur ou dans la stabule ou.... à m'occuper des bêtes (non,pas des idiots...tsss,des trucs à 4 pattes ..l'histoire ne dit pas encore si ce seront des cornues de 600kg ou des trucs de 60kg,nous verrons bien).
Il est très amusant de constater que les agriculteurs rencontrés ont tentés au cours des discussions de nous coincer,tantôt mon ado2 tantôt moi au travers de questions bien particulières et qu'au final, sur 4 fois sur 5 nous avons reçu un "bravo" magistral par rapport à notre projet.
Alors maintenant il nous reste à dégoter très sérieusement le lieu qui nous accueillera.
Je suis en colère
Je suis en colère,très en colère.
Ici,en france,en 2011, une femme qui se fait "cogner",quasi quotidiennement,ne peut obtenir aucune protection immédiate.Malgré les plaintes,malgré les appels à la gendarmerie,certificats médicaux à l'appui,elle se retrouve malgré tout encore entre les mains de son bourreau et ses enfants également.
A ceux qui disent qu'il suffit à une femme de dire son enfer, qu'elle se trouverait alors immédiatement protégée...c'est faux! Ce soir cette jeune femme ,à l'heure qu'il est d'ailleurs,est entre les mains de son bourreau.Personne ne bouge.Non personne.Ni gendarmerie,ni assistante sociale (contactée il y a 3semaines) ni même une association comme "femmes battues" qu'il a été impossible de joindre de l'après-midi.
Alors oui je suis en colère.Un humain qu'il soit homme ou femme,qui se fait battre comme pla^tre,doit malgré la destruction physique mais plus encore psychologique n'a d'autre solution que de trouver l'énergie du désespoir pour se cacher comme un criminel pour échapper aux violences.
J'ai honte d'être citoyenne de ce pays.